
Dans de nombreuses situations de crise où de changement, un drôle de phénomène se produit chez les humains, ils se mettent à faire l’autruche.
C’est ce que l’on appelle le déni.
Lors de tout changement, c’est même une étape indispensable de ce que l’on appelle la courbe du changement.
C’est ainsi, qu’après ou simultanément à la perte, arrive le déni, puis la colère, la dépression, le marchandage, l’acceptation, puis enfin la reconstruction.
Parfois, les différentes étapes ne sont pas autant successives et on peut osciller entre l’une et l’autre pendant un temps.
Toutefois, ces étapes sont nécessaires pour avancer et accepter le changement puis parvenir à sa reconstruction.
Le déni est également bien pratique pour éviter de se poser les bonnes questions.
Ainsi, lorsqu’une situation ne vous convient plus, qu’elle soit professionnelle ou personnelle, on a d’abord tendance à chercher à se convaincre que ce n’est qu’une passade, à se trouver des excuses (on est fatigué, énervé, ce job est pas si mal…), cherchant ailleurs d’autres causes à cette fatigue ou cet énervement.
Pour autant, même si la tête, enfouie dans le sol, refuse de regarder la vérité en face, le corps lui ressent pleinement les effets du mal-être, c’est donc lui qui va parler dans un premier temps avec des maux psychosomatiques (mal de dos, migraine, eczéma, ulcère, mal au ventre….)
Ne dit on pas que la maladie que c’est en réalité le «mal a dit ».
Donc quand la tête refuse de dire, c’est le corps qui s’exprime, et c’est très souvent désagréable.
C’est également le cas avec le syndrome d’épuisement professionnel, ou burn out.
Le déni de burn out est très souvent le premier symptôme de celui-ci.
Dans un premier temps, la victime ne se rend pas compte de son état, mais c’est son entourage qui le perçoit.
Normal, ce sont souvent les proches qui en font souvent les frais.
Lorsque le ou la « burnouté(e) » rentre le soir à la maison, épuisé(e), il ou elle est a fleur de peau et très irritable.
Toute la journée, telle une locomotive, cette personne a fait des efforts pour avancer et malgré tous les wagons qu’on lui accroche, elle a fait des efforts pour se maintenir sur les rails et pas craquer sur les collègues, ou elle a recueilli les plaintes de ces derniers, qu’elle a également chargé dans ses wagons car « c’est une personne forte».
Après sa journée de travail, au lieu de laisser les wagons au bureau, elle arrive chargée de toutes ses marchandises à son domicile.
Et soudain, si on lui rajoute un seul petit bagage, la locomotive explose.
Voila pourquoi, le déni est un piège, qui permet au burn out de continuer son travail de sape tranquillou, sans que le principal concerné s’en rendre compte et ne réagisse avant l’explosion ou l’effondrement.
C’est pourquoi la prise de conscience, est la première étape de la guérison.
Elle permet de se confronter à la réalité et de commencer à entrevoir la solution, et surtout de passer à l’action, même si cette première action est la colère.
Donc si une personne de votre entourage est dans cette situation de déni, tous les conseils que vous pourrez lui donner ne seront pas entendu, pire cela pourra être contre productif.
Si vous souhaitez aider un proche dans cette situation, le mieux est de lui proposer ou organiser des activités physiques, (planification de vacances, week-end au vert, promenade dans la nature, sport…), et de rétablir les relations sociales (repas entre amis, famille…).
S’il ou elle, a déjà lui-même des loisirs, il est nécessaire de l ‘encourager à les maintenir.
En effet, c’est souvent en prenant du recul avec la situation, que l’on prend conscience du mal être qu’elle nous cause.
Lorsque l’autruche lève enfin la tête et prend conscience de la situation, un choix s’offre à elle, elle peut s’en plaindre et la subir, ou elle peut agir soit en changeant la situation, soit en changeant sa perspective sur la situation, dans les deux derniers cas le coaching peut être une aide précieuse !
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